mercredi 30 avril 2008

Un garçon indonésien mort de la grippe aviaire

Le ministère indonésien de la Santé a déclaré mercredi qu'un garçon indonésien de trois ans est mort de la grippe aviaire, portant à 108 le nombre de décès dû à la maladie sur les 133 cas détectés dans cet archipel d'Asie du Sud-Est.

Nyoman Kandun, directeur des maladies contagieuses auprès du ministère de la Santé, a confié depuis l'île de Bali, à l'agence de presse Xinhua par téléphone, que ce garçon décédé, originaire de Java, île la plus peuplée dans la province centrale de Java, est mort le 23 avril de la grippe aviaire suite à des souffrances causées par des problèmes respiratoires.

Il a révélé que cet enfant avait eu des contacts avec du bétail tandis que plusieurs poules ont été trouvées mortes à proximité de la zone où vivait la victime.

Le virus pathogène H5N1 s'est répandu jusqu'à 32 des 33 provinces indonésiennes depuis 2003, selon des statistiques du ministère de la Santé.

L'Indonésie a été accusée de ne pas tout faire dans la lutte contre la propagation du virus, dont les traditions d'élevage de poules et le manque de respect des règles de l'administration provinciale dans le cadre de l'application de la décision de Jakarta visant à maîtriser la propagation du virus.

Bulletin hebdomadaire de l'Institut de Veille sanitaire



L'OMS annonce officiellement cette semaine 381 cas répertoriés avec 240 décès du à la grippe aviaire. Voir le tableau ci-dessus de l'IVS (Institut de la Veille Sanitaire), il est possible de cliquez dessus pour l'agrandir.

dimanche 20 avril 2008

USA : vers un nouveau vaccin plus efficace contre la grippe aviaire

Ci-contre le virologiste Suresh Mittal (Purdue Agricultural Communication)

Un nouveau vaccin contre la grippe aviaire mis au point par des chercheurs américains pourrait fournir une protection plus efficace et plus durable et serait plus facile à produire que les vaccins existants, selon une étude publiée dans The Journal of infectious diseases.

Ce vaccin a permis de protéger des souris de la grippe aviaire pendant plus d'un an et les chercheurs espèrent que des résultats similaires puissent être obtenus avec des humains.

Il a aussi fourni une protection plus grande en cas de mutations du virus, indique l'étude.

"Nous voulons avoir un vaccin qui puisse être stocké à l'avance et ayant le potentiel de protéger pour une certaine période, jusqu'à ce que nous changions de vaccin pour l'adapter à la dernière forme de grippe aviaire", affirme l'auteur de l'étude, Suresh Mittal, de Purdue University.

"La combinaison de gènes de la grippe qui ont été utilisés pour produire le vaccin devrait permettre d'y parvenir", a ajouté le chercheur.

M. Mittal et ses collègues ont utilisé une version modifiée d'un banal virus du rhume (adenovirus) comme vecteur servant à transporter des gènes de deux types de virus mortels H5N1 de la grippe aviaire.

Cela présente plusieurs avantages: l'adenovirus étant rendu incapable de se multiplier, le vaccin devrait être bien supporté. D'autre part, il est fabriqué sans recourir à des oeufs, dont la production risque de se raréfier pendant les épidémies de grippe aviaire. En outre, le vaccin devrait être moins cher et plus rapide à produire, assure Suresh Mittal.

Le vaccin contient aussi des molécules stimulant le système de défense immunitaire, ce qui permet d'utiliser des doses moins élevées.

Enfin, le vaccin peut être stocké et devrait permettre de protéger la population contre de nouvelles souches du H5N1.

Le virus hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire a entrainé au moins 240 décès dans le monde depuis fin 2003, selon l'Organisation mondiale de la santé.

Le seul vaccin actuellement approuvé par les autorités américaines nécessite de fortes doses, est efficace chez seulement 60% des personnes immunisées et ne protège pas contre de nouvelles souches du H5N1.

samedi 19 avril 2008

Grippe aviaire : le Japon prend les devants

Face à la augmentation du nombre de cas en Asie et notamment en Corée du Sud, le Japon est bien décidé à ne pas succomber à la grippe aviaire. Un plan de vaccination est en marche afin de faire face aux risques de pandémie du virus: dans un premier temps 6000 responsables de la santé vont être vaccinés d'ici la fin de l'année. Si les résultats sont convaincants le ministre de la Santé envisage une seconde vague de vaccination qui concerne 10 millions de personnes étant en contact quotidien avec la population.

Grippe aviaire, le virus signe son retour en Egypte

Grippe aviaire, le virus signe son retour en Egypte. Le Ministère égyptien de la Santé et de la Population a annoncé un nouveau cas d'infection humaine par le virus de souche H5N1 de la grippe aviaire. Sur les 49 malades du virus H5N1 de la grippe aviaire, confirmés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en Égypte, 22 ont été mortels.
Les symptômes sont apparus le 2 avril chez une femme âgée de 30 ans d'Al-Matarya, originaire du gouvernorat du Caire. Cette femme atteinte du virus hautement pathogène de la grippe aviaire a été hospitalisée avant de décéder le 11 avril dernier.

dimanche 6 avril 2008

Un Egyptien de 19 ans décède de la grippe aviaire

Un Egyptien, âgé de 19 ans, est décédé samedi de la grippe aviaire, devenant la 21e personne victime du virus H5N1 depuis son apparition en Egypte en 2006, a annoncé le ministère égyptien de la Santé.

Mohammed Idris Hassan Ibrahim, de la province de Beheira, dans le delta du Nil, est décédé à l'hôpital d'Alexandrie, où il avait été admis pour une forte fièvre. a déclaré un responsable du ministère, Nasr-al-Sayyed, à l'agence officielle MENA.

Quarante-huit personnes ont été atteintes par la grippe aviaire en Egypte depuis la découverte du premier cas de contamination en mars 2006.

L'Egypte est l'un des pays les plus touchés par la grippe aviaire, se situant derrière l'Indonésie (107 morts) et le Vietnam (52), mais devant la Chine (20) et la Thaïlande (17).

L'Egypte est située sur un couloir de migration des oiseaux qui peuvent être porteurs du virus. Ce nombre élevé de décès peut également s'expliquer par la proximité entre les lieux où est gardée la volaille domestique et les quartiers d'habitation.

Fin juin, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait noté que la lutte contre le virus de la grippe aviaire s'était nettement améliorée dans le monde, mais que la situation restait critique en Indonésie et en Egypte, où le risque de mutation du H5N1 vers une forme contagieuse entre humains restait élevé.

samedi 5 avril 2008

Nouveau foyer de grippe aviaire en Corée du Sud

Le ministère de l'Agriculture de la Corée du Sud a signalé samedi un foyer présumé de grippe aviaire H5 dans une ferme du sud-ouest du pays, près d'une autre ferme où les autorités avaient annoncé cette semaine la présence d'un foyer de H5N1. Samedi, environ 6 500 canards seront abattus dans cette ferme qui en compte en tout 12 500 et qui est située à Jeongeup, à 27km de l'élevage où a été détecté un foyer de H5N1, a précisé le ministère.

jeudi 3 avril 2008

Grippe aviaire : fléau du siècle ?

Interview de l'académicien Dmitri Lvov, par Tatiana Sinitsyna, RIA Novosti

L'humanité attend aujourd'hui avec effroi l'apparition d'un virus de la grippe aviaire mutant qui pourrait surmonter l'immunité des humains et provoquer une pandémie. Jusqu'à quel point ce danger est-il réel ? L'académicien Dmitri Lvov, directeur de l'Institut Ivanovski de recherche en virologie de l'Académie russe des sciences médicales, a tenté pour RIA Novosti de répondre à cette question, ainsi qu'à d'autres.

D.L.: Le danger est grand, j'estime même que la situation est potentiellement menaçante. Il manque seulement un à deux aminoacides au génome du virus H5N1 pour acquérir la capacité de se transmettre d'un homme à un autre. Cela peut entraîner l'apparition de virus mutants, de cellules hybrides. Personne ne sait à quel moment apparaîtront ces monstres. Cela dépend des particularités de l'appareil réceptif du virus. Pour le moment, il est capable de provoquer une pathologie en pénétrant dans les voies respiratoires inférieures. Mais étant donné que le virus H5N1 ne cesse de muter, il peut "apprendre" à tout instant à atteindre les voies respiratoires supérieures, ce qui serait très dangereux. Le pire scénario est envisageable si les virus de la grippe, aviaire et humaine, atteignent un même "être", par exemple, un porc, dont l'organisme est très sensible à ces deux virus. Cette éventualité a une probabilité de 1 sur 1 million, mais elle existe et menace de provoquer une catastrophe qui pourrait emporter des millions de vies. Nous devons être conscients de ce grave danger. N'importe quel Etat se retrouvera sans aucune défense et toute mesure de quarantaine sera inutile, comme l'a déjà prouvé la grippe espagnole.

T.S.: Le virus n'a pas surmonté la barrière génétique, mais comme nous l'entendons dans les médias, la grippe aviaire tue des gens, notamment en Asie de l'Est...

D.L.: Le nombre de personnes atteintes de la grippe aviaire s'approche des quatre cents. Il s'agit de données au niveau mondial. Pour l'instant, en raison des indices moléculaires génétiques, les virus de la grippe aviaire se transmettent difficilement à l'homme. On peut être contaminé par la grippe aviaire par contact direct: par exemple, en buvant le sang d'un oiseau (ce qui constitue un rite chez certains peuples) qui est contaminé, ou bien en "embrassant" une poule malade. Un cas de ce genre m'a été rapporté d'Azerbaïdjan: plaignant sa poule agonisante qu'elle avait nourrie depuis sa sortie de l'oeuf, une fillette a voulu la sauver en utilisant la ventilation artificielle, ce qui a entraîné une tragédie: l'enfant est décédée. Par conséquent, il faut respecter les normes d'hygiène qui dictent la nécessité de prendre d'extrêmes précautions au contact d'un oiseau malade. Dieu merci, pour l'instant, il n'y a eu aucun cas de transmission de la grippe aviaire d'un homme à un autre.

T.S.: La grippe aviaire existe probablement depuis toujours. Quelles sont les causes de l'apparition de sa variante agressive contemporaine ?

D.L.: Les oiseaux constituent le réservoir naturel de la grippe aviaire. Le lien entre les virus et les oiseaux est apparu il y a 300 millions d'années, ils s'y sont adaptés. Les oiseaux sauvages ont perdu leur sensibilité aux virus de la grippe. Cependant, lorsque ces derniers se retrouvent dans des conditions différentes, le génome subit une évolution en entraînant l'apparition de propriétés très virulentes. Les virus peuvent muter et se renouveler: pour eux, c'est un moyen de perdurer éternellement. La science a établi depuis 40 ans que tous les virus pandémiques de la grippe provenaient des oiseaux. Il est vrai, tous les chercheurs n'étaient pas prêts à le constater. Nous, les premiers adeptes de cette théorie - Robert Webster aux Etats-Unis, l'Australien Graham Laver et moi-même, Dmitri Lvov, pour l'Union soviétique - avons été pris pour "trois toqués" et notre théorie a été qualifiée d'absurde. Mais le temps a prouvé que les "toqués" avaient raison.

T.S.: A ce qu'on sache, votre intuition scientifique ne vous a pas non plus trompé lorsque vous avez mis en garde contre le danger d'une large propagation de la grippe aviaire chez les animaux...

D.L.: Effectivement, notre Institut de virologie a prévenu le monde de l'apparition d'une pandémie dès septembre 2003, trois mois avant les premières informations à ce sujet. Dans un rapport présenté à un congrès international sur la grippe au Japon, j'ai déclaré que nos chercheurs avaient réussi à établir que le virus H5 faiblement pathogène provenait des oiseaux sauvages. Des recherches ont été effectuées dans la région de l'Altaï et dans le Primorié du Sud (Extrême-Orient, littoral). La possibilité que ce dangereux virus se propage dans les fermes à volailles du Sud-Est asiatique avait également été prévue. Nous avions prévenu que, d'ici un certain temps, le virus faiblement pathogène pourrait devenir très pathogène. Malheureusement, nos prévisions se sont révélées exactes.

T.S.: Le problème du vaccin se pose toujours en cas de danger d'épidémie. Y a-t-il une réponse scientifique adéquate à l'apparition d'un virus mutant dangereux pour les humains ?

D.L.: La mise au point d'un vaccin est le problème fondamental et notre institut participe activement à la recherche d'une solution. Un programme de vaccination des oiseaux domestiques est en cours en Russie. La production des vaccins a été organisée: notre pays est capable d'en produire jusqu'à 800% par rapport à ses propres besoins, autrement dit, il peut approvisionner d'autres pays. En ce qui concerne le vaccin destiné aux humains, il n'en existe aucun et son apparition est impossible pour l'instant : nous ne pouvons savoir à l'avance quelle souche pandémique circulera dans leur organisme. La grippe atteint, pour l'essentiel, les oiseaux. Nous étudions le milieu de propagation des virus de la grippe, leur interaction avec les populations d'oiseaux, d'animaux, d'humains dans divers écosystèmes, sur différents territoires. En cas de pandémie, la mise au point d'un vaccin approprié au virus circulant demandera 2 à 3 mois. C'est le délai minimum qu'il faut à un pays civilisé pour organiser la production à grande échelle d'un vaccin contre le virus pandémique.

T.S.: Personne ne peut remettre en question le lien "oiseaux-virus de la grippe" qui existera probablement éternellement. Mais on sait que les virus peuvent subir une évolution. Comment se comporte aujourd'hui le virus H5N1, à quel point s'accroît le risque d'apparition d'un virus mutant ?

D.L.: L'évolution continue, mais pas dans le sens espéré : son caractère pathogène ne diminue pas, bien que, théoriquement, il le devrait. Personne au monde n'est en mesure de modifier l'évolution du virus de la grippe ni d'influer sur l'apparition d'une pandémie. Le plus grave est que le virus H5N1 a atteint les populations d'oiseaux sauvages. Au cours des migrations d'automne, les oiseaux se dirigent vers les endroits d'hivernage d'où ils reviennent au printemps. En route, ils contaminent les oiseaux domestiques. Et cela dure depuis 2005, lorsqu'un virus dangereux s'est propagé à partir du lac chinois Kokonor (Qinghai). Les effets de la variante Quinghai-Sibérie se propagent dans le monde entier. Je tiens à souligner une fois de plus le fait principal: le virus très virulent de la grippe H5N1, transporté dans les biocénoses naturelles, continue de circuler et conserve son potentiel hautement pathogène.

mercredi 2 avril 2008

Cas mondiaux (inVs)

Cette carte publiée par l'inVs = Institut de la Veille Sanitaire, montre l'étendue de l'épizootie actuelle.
Le nombre total de morts est de 236 pour 373 cas officiellement recensés par l'OMS = Organisation Mondiale de la Santé.
Il est vraisemblable que le nombre réel de cas est plus impoprtant mais les prélévements ne sont pas toujours réalisés, et de nombreux cas peuvent être dissimulés pour différentes raisons.
Le taux de mortalité reste toujours aussi élevé.
L'Indonésie paye le plus lourd tribu à cette maladie, et les craintes sont vraiment d'un départ d'une pandémie depuis ce pays ou cette région.

mardi 1 avril 2008

Nouveau cas en Indonésie

L'Indonésie a annoncé un nouveau cas testé positif au virus de la grippe aviaire dans le pays. Il s'agit d'une petite fille de vingt-deux mois qui vit sur l'île de Sumatra.

Lily Sulistyowati, la porte-parole du ministère de la santé de l’Indonésie, a déclaré que la petite fille de 22 mois de Bukit Tinggi sur l’île de Sumatra était tombée malade le 19 mars et le ministère contrôle actuellement son entourage pour vérifier s’il n’y a pas de contamination.

Deux Indonésiens meurent de la grippe aviaire

Deux Indonésiens ont succombé à la grippe aviaire, portant à 107 le nombre de victimes de la maladie dans le pays, a annoncé lundi un responsable du ministère de la Santé.

Les victimes étaient des adolescents, un garçon de 15 ans et une fille de 12 ans, a précisé Lilu Sulistyowati. Ils sont tous les deux morts la semaine dernière, dans deux banlieues différentes de la capitale Jakarta. La source de l'infection était recherchée, a-t-elle ajouté.

Des spécialistes estiment que le bilan réel des morts de la grippe aviaire en Indonésie est probablement plus élevé que les chiffres officiels. Le virus H5N1 s'est propagé dans 31 des 33 provinces de l'Indonésie.

L'Indonésie, le pays "le plus gravement affecté" par la grippe aviaire, depuis l'identification du virus en Asie en 2003, se trouve dans une situation "critique" et l'importante circulation du virus parmi les volailles pourrait le faire muter et créer les conditions d'une pandémie, s'est récemment alarmée la FAO, l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation.